Symposium Méthodologies pour la systémique

Symposium Méthodologies pour la systémique

Résumé

La recherche scientifique n’échappe pas à la logique de la division du travail. Cette dernière tend à condamner le chercheur à l’ultra-spécialisation, et participe au cloisonnement disciplinaire. Par ailleurs, le réductionnisme, qui domine la pensée scientifique et dont on connaît les succès notamment en physique, trouve ses limites dans l’étude des systèmes complexes où une grande variété de processus et d’agents interagissent à différentes échelles spatiales et temporelles. La recherche scientifique généralement pratiquée aujourd’hui serait donc inadaptée aux problèmes socio-environnementaux auxquels nos sociétés font actuellement face. Les approches systémiques sont issues de l’idée que les propriétés d’un système complexe ne se déduisent pas simplement de la connaissance de ses parties, et qu’elles s’identifient et se comprennent directement au niveau où elles émergent. En systémique, la compréhension de la structure des interactions importe autant (voire plus) que celle des constituants du système. Les approches systémiques tendent aussi à multiplier les points de vue en mobilisant des branches de la connaissances issues de différentes disciplines, en les faisant dialoguer, voire en développant de nouveaux savoirs transdisciplinaires. La systémique reste un exercice délicat, d’autant plus qu’elle va à l’encontre de la façon dont la recherche et les institutions sont structurées. Elle soulève des questions tant méthodologiques qu’épistémologiques. A quelle échelle faut-il travailler ? Quel niveau de description permet à la fois de conserver l’essentiel des éléments d’un système mais aussi d’en exprimer les articulations ? Les potentiels points aveugles, inhérents à toute démarche de modélisation, remettent-ils en cause la pertinence des analyses systémiques ? Est-il légitime de chercher à tout comprendre et à tout modéliser, ou doit-on limiter les sciences ? Comment la systémique peut aider à la éclairer les décisions ? Plus généralement, qu’est-ce qui relève de la connaissance et qu’est-ce qui relève de la décision collective ?

Intervenants

  • Pierre-Yves Longaretti, chercheur CNRS, équipe STEEP INRIA/LJK;
  • Aina Rasoldier, doctorant, équipe SPADES INRIA/LIG;
  • Jacques Combaz, ingénieur de recherche CNRS, équipe DCS, laboratoire VERIMAG;
  • Olivier Vidal, directeur de recherche CNRS, laboratoire ISTerre, Université Grenoble Alpes

Animateur

  • Peter Sturm, directeur de recherche, équipe STEEP INRIA/LJK

Organisation

  • coordinateur : Jacques Combaz
  • référent : Jean-Michel Hupé

Coauteurs

  • Camille Besombes, institut Pasteur;
  • Louis Delannoy, doctorant, équipe STEEP INRIA/LJK;
  • Alain Girault, directeur de recherche, équipe SPADES INRIA/LIG;
  • Kevin Marquet, laboratoire CIT INRIA – INSA Lyon;
  • Sophie Quinton, chargée de recherche, équipe SPADES INRIA/LIG;

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